Modèles d’exploitation
Lorsque votre organisation passe d’un environnement local au cloud, vous devez déterminer le modèle d’exploitation à utiliser. Allez-vous continuer à utiliser un modèle Service informatique central ou passer à un modèle CCoE ? Les deux approches sont valides. Elles constituent des visions alternatives de la responsabilité et de la gestion.
Équipe informatique centrale
Des environnements avec un état stable peuvent ne pas avoir besoin de se concentrer sur l’architecture ou les exigences opérationnelles de charges de travail individuelles. Les opérations centrales tendent à être la norme pour les environnements technologiques qui se composent principalement de charges de travail en état stable.
Les ressources suivantes peuvent fournir les compétences pour les fonctions d’informatique centralisée :
- Une équipe informatique centrale existante
- Des architectes d’entreprise
- Opérations informatiques
- Gouvernance informatique
- Infrastructure informatique
- Mise en réseau
- Identité
- Virtualisation
- Continuité d’activité et reprise d’activité
- Propriétaires d’applications au sein du service informatique
Risques de l’équipe informatique centrale
L’informatique centralisée s’est imposée lorsque toutes les ressources informatiques ont pu être hébergées dans quelques emplacements, gérés par un petit nombre d’équipes, et contrôlés par le biais d’une plateforme de gestion des opérations unique. Les pratiques commerciales mondiales et l’économie numérique ont considérablement réduit ces environnements gérés de manière centralisée.
Dans le monde informatique moderne, les ressources sont distribuées dans le monde entier. Les responsabilités sont déléguées. Un mélange de personnel interne, de fournisseurs de services managés et de fournisseurs de cloud assure la gestion des opérations.
Dans l’économie numérique, les pratiques de gestion informatique sont transférées vers un modèle libre-service et de contrôle délégué avec des barrières de sécurité claires pour appliquer la gouvernance. L’équipe du service informatique central peut largement contribuer à l’adoption du cloud en devenant un courtier cloud et un partenaire pour l’innovation et l’agilité métier.
Une équipe informatique centrale est bien placée pour tirer parti des connaissances et pratiques précieuses de modèles locaux existants et les appliquer à la fourniture de services cloud. Ce processus implique cependant un changement. De nouveaux processus, de nouvelles compétences et de nouveaux outils sont nécessaires pour prendre en charge l’adoption du cloud à grande échelle.
Quand une équipe informatique centrale s’adapte, elle devient un partenaire important dans le cadre des efforts d’adoption du cloud. Cependant, si l’équipe informatique centrale ne s’adapte pas au cloud ou tente d’utiliser le cloud comme catalyseur pour des contrôles rigoureux, elle devient rapidement un obstacle à l’adoption, à l’innovation et à la migration.
Les mesures de ce risque sont la vitesse et la flexibilité. Le cloud simplifie l’adoption rapide de nouvelles technologies. Lorsque de nouvelles fonctionnalités cloud peuvent être déployées en quelques minutes, mais que les révisions de l’équipe informatique centrale ajoutent des semaines ou des mois au processus de déploiement, ces processus centralisés deviennent un obstacle à la réussite de l’entreprise. Lorsque vous rencontrez cet indicateur, envisagez d’autres stratégies pour la fourniture de services informatiques.
Exceptions
De nombreux secteurs requièrent un respect strict de la conformité tierce. Certaines exigences de conformité exigent toujours un contrôle informatique centralisé. La mise en œuvre de ces mesures de conformité peut ajouter du temps aux processus de déploiement, en particulier pour les nouvelles technologies qui n’ont pas été utilisées à grande échelle.
Dans ces scénarios, attendez-vous à des retards de déploiement au cours des premières phases d’adoption. Des situations similaires peuvent exister pour les entreprises qui gèrent des données client sensibles, mais qui ne sont pas régies par une exigence de conformité tierce.
Une organisation ne doit appliquer l’informatique centralisée dans le cloud que lorsque la fourniture locale existante est basée sur un modèle d’équipe informatique centrale. Si le modèle local actuel est basé sur un contrôle délégué, envisagez une approche CCoE en guise d’alternative plus compatible avec le cloud.
Centre d’excellence de cloud
De nombreuses organisations informatiques ont en commun un objectif fondamental : faire preuve d’agilité au niveau métier et technique. Un CCoE peut aider les organisations à équilibrer la vitesse et la stabilité tout en poursuivant cet objectif.
Un modèle CCoE implique la collaboration entre chacune des ressources suivantes :
- Adoption du cloud (architectes de solutions)
- Stratégie cloud (responsables de programme et chefs de projet)
- Gouvernance cloud
- Plateforme cloud
- Automatisation du cloud
Impact
Lorsque cette fonction est correctement structurée et prise en charge, les participants peuvent accélérer les efforts d’innovation et de migration tout en réduisant le coût global du changement et en augmentant l’agilité de l’entreprise. Lorsque cette fonction est correctement implémentée, elle peut réduire sensiblement le délai de commercialisation.
À mesure que les pratiques d’équipe mûrissent, les indicateurs de qualité tels que la fiabilité, l’efficacité des performances, la sécurité, la maintenabilité et la satisfaction du client s’améliorent. Ces gains sont particulièrement vitaux si l’entreprise prévoit d’implémenter des efforts de migration cloud à grande échelle ou souhaite utiliser le cloud pour conduire des innovations associées à la différenciation du marché.
Quand un modèle CCoE est abouti, il crée un changement significatif dans le service informatique. Dans une approche CCoE, l’informatique joue le rôle de courtier de services, de partenaire ou de représentant pour l’entreprise. Ce modèle est un changement de paradigme par rapport à la vision traditionnelle de l’informatique en tant qu’unité d’exploitation ou couche d’abstraction entre l’entreprise et les ressources informatiques.
Un modèle CCoE peut s’intégrer dans la stratégie technologique si vous souhaitez établir un modèle libre-service. Autrement dit, si vous souhaitez permettre aux unités commerciales de prendre leurs propres décisions tout en respectant un ensemble de directives et contrôles établis reproductibles.
Responsabilités principales
Le principal devoir de l’équipe CCoE est d’accélérer l’adoption du cloud par le biais de solutions natives Cloud ou hybrides.
L’objectif du CCoE est de :
- Aider à construire une organisation informatique moderne grâce à des approches agiles pour saisir et mettre en œuvre les exigences de l’entreprise.
- Utiliser des packages de déploiement réutilisables qui s’alignent sur les stratégies de sécurité, de conformité et d’administration.
- Gérer une plateforme Azure fonctionnelle en l’alignant sur des procédures opérationnelles.
- Passer en revue et approuver l’utilisation des outils cloud natifs.
- Normaliser et automatiser les solutions et les composants de plateforme couramment requis au fil du temps.
Application de ces modèles d’exploitation
Chacun de ces modèles d’exploitation est une construction théorique qui permet de déterminer quelle forme d’exploitation correspond le mieux à votre plan d’adoption du cloud et à la culture de votre organisation. Le basculement de votre modèle d’exploitation nécessite un mélange des deux pendant une période prolongée. Une fois que vous aurez défini le modèle d’exploitation pour l’état futur de votre organisation, cette décision déterminera bon nombre de vos décisions techniques en aval.
Avant d’apporter des modifications aux modèles d’exploitation, tenez compte de la tolérance de votre organisation pour une mentalité de croissance. Considérez également le niveau de confort de l’informatique avec la libération des responsabilités centrales.
Ce type de changement demande du temps, de l’expérimentation et de la négociation. Il y aura des difficultés et des contretemps pendant le processus. Cependant, si l’équipe reste agile et n’est pas découragée par l’expérimentation, il y a de fortes chances de réussir à améliorer l’agilité, la vitesse et la fiabilité.